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Une prime de soutien aux locataires à revenus modestes qui subissent une perte de revenus

Publié le: 28/04/2020 - Mis à jour le : 28/04/2020

Suite à la crise sanitaire, de nombreuses personnes subissent des pertes de revenus. Cela impacte leur capacité à payer leur loyer. Une prime unique a été accordée par la Région de Bruxelles-Capitale pour aider les locataires à revenus modestes à payer leur loyer. Vous trouverez ci-après la mesure en elle-même suivie de l’avis du Syndicat des Locataires.  

Une prime unique de 214,68€ par ménage

La prime est réservée aux locataires dans le secteur privé (ces conditions sont cumulatives) :

  • Dont la crise du coronavirus a entraîné une baisse ou une perte totale de revenus entre le 16 mars 2020 et le 3 mai 2020 en raison par exemple d’un chômage temporaire partiel ou complet pendant au moins 15 jours ouvrables, pour les indépendants qui bénéficient du droit passerelle ou de toute autre prime régionale réservée aux indépendants qui sont exclus du droit passerelle. Pour les ménages, il suffit qu’un seul des membres du ménage remplisse ces conditions pour ouvrir le droit à la prime. Les situations de colocation sont également visées.
  • Dont le loyer a été contracté pour l’habitation unique et la résidence principale en Région de Bruxelles-Capitale du/des locataire(s) au moment de la demande de la prime,
  • Dont les revenus nets imposables du ménage (avant la crise du Coronavirus) sont égaux ou inférieur à 150% du plafond d’admission prévu pour le logement social en fonction de la composition du ménage, à savoir :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un courrier spécifique sera envoyé aux bénéficiaires présumés pour qu’ils puissent disposer des informations nécessaires afin d’introduire leur demande.

L’avis du Syndicat des Locataires

Le Syndicat des Locataires se réjouit de la prime octroyée et propose également un soutien aux locataires qui souhaiteraient savoir s’ils peuvent bénéficier de cette prime et comment y accéder.

Ils émettent cependant quelques réserves concernant la formule choisie. Ils pointent notamment du doigt « qu’il aurait été plus judicieux et équitable que le gouvernement ne « paye » pas lui-même cette aide directe au loyer. En effet cette prime qui ira directement dans la poche des bailleurs les protège en quelque sorte des effets économiques directs et néfastes de cette crise. En d’autres termes nous aurions préféré une exonération partielle du loyer plutôt qu’une allocation loyer. Dans cette optique, nous aurions évidemment accepté que les « petits bailleurs » (ceux qui possèdent un ou deux biens maximum) puissent recevoir une aide directe de la région pour compenser la perte résultant de l’exonération. Cette prime unique crée de fait un paradoxe locatif puisqu’elle sera attribué même à des locataires vivant dans des logements non conformes aux normes du Code du logement. » 

Vous pouvez trouver ici leur communiqué de presse complet.

[1] Un enfant reconnu handicapé à charge = 2 enfants à charge. Si on a 1 enfant à charge et qu’il est reconnu handicapé, on prend les minima et maxima applicables pour 2 enfants à charge.