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Rapport bisannuel du Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale

Publié le: 09/06/2016 - Mis à jour le : 10/06/2016

« Un homme politique a déclaré un jour : ‘Le thème de l’énergie est le coeur de notre société’. Un coeur, on ne le néglige pas. Un coeur qui fonctionne bien assure la circulation sanguine au niveau du cerveau, ce qui permet à tous les organes majeurs de notre corps de recevoir de l’oxygène. Le coeur est donc, littéralement, un organe vital. Il en va de même pour l’énergie »[1]

« L’eau et l’énergie ne sont pas des marchandises, mais des droits vitaux. Toute recommandation, toute règlementation doit être vérifiée sous cet angle : est-ce qu’elles garantissent ce droit ? » [2]

Le Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale (instrument commun à l’Etat fédéral et aux Régions) a sorti, en janvier 2016, son rapport bisannuel consacré aux relations entre la pauvreté et les services publics. Six domaines essentiels de la vie ont été étudiés parmi lesquels l’accès à l’énergie et à l’eau[3] (les autres domaines étant la justice, la culture, l’accueil de la petite enfance, la santé et l’emploi). Plus de 300 personnes ont été consultées et 38 rencontres ont été organisées – notamment avec le Centre d’Appui SocialEnergie de la FdSS – afin de dégager des analyses et des recommandations visant à garantir l’accès des personnes en situation de pauvreté à des services publics garantissant et respectant leurs droits.

Dans ce rapport, sont considérées comme services publics les organisations à qui les autorités publiques ont délégué des missions de service public, tels les fournisseurs d’énergie.

Le rapport note ainsi que « les droits  sont  de  plus en  plus  liés  à  des conditions et à des  contrôles,  et  vus comme  un  ‘luxe’, ce qui fait que les personnes en arrivent à penser qu’elles n’ont pas  de droits. » Françoise De Boe, coordinatrice du Service, relève encore que « les personnes qui vivent dans la pauvreté  sont  confrontées à de nombreuses  inégalités  dans l’accès aux droits : elles sont plus souvent contrôlées, sont moins à l’aise avec le numérique et ont moins accès à  l’information ». Ces droits, indique le rapport, ne peuvent dès lors être garantis que par des services publics de qualité.

Il est difficile de vous résumer ici ce chapître concernant l’énergie et l’eau mais nous vous invitons à le découvrir par vous-même en cliquant ici.

[1] Contribution de Mieke Clymans de Samenlevingsopbouw Antwerpen Provincie durant la concertation du 27 juin 2014.
[2] Contribution du Groupe de travail Eau-Energie d’ATD Quart Monde du 5 octobre 2015. Cette citation et la précédente inaugurent le chapitre « énergie et eau » du Rapport.
[3] Pour consulter les 36 pages très instructives à ce sujet, voy.  http://www.luttepauvrete.be/publications/rapport8/6_energieeteau.pdf