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Baromètre de la précarité énergétique (éd. 2016)

Publié le: 26/12/2016

La Plateforme de lutte contre la précarité énergétique, gérée par la Fondation Roi Baudouin, a récemment publié une nouvelle édition de son baromètre de la précarité énergétique, analysant les résultats pour la période 2009-2014. Le baromètre présente les indicateurs de la précarité énergétique pour les différentes régions en Belgique, leur évolution depuis 2009 et leur interprétation.

Plus d’un ménage belge sur cinq touché par la précarité énergétique

Les chiffres et analyses  présentés dans ce rapport restent dans la lignée de ceux révélés l’an dernier, à l’occasion de la première édition du baromètre. En effet, on y lit qu’en 2014 plus d’un ménage belge sur cinq a été touché par la précarité énergétique :

  • 14,6% des ménages étaient en situation de précarité énergétique mesurée, ce qui correspond aux ménages qui consacrent une part trop importante de leurs revenus aux dépenses liées à l’énergie.
  • 4,2% des ménages étaient en situation de précarité énergétique cachée, ce qui correspond aux ménages qui restreignent leur consommation d’énergie (en comparaison aux ménages similaires).
  • 5,2% des ménages étaient en situation de précarité énergétique ressentie, ce qui correspond aux ménages qui déclarent avoir eu des difficultés financières à chauffer leur logement correctement.

En 2014, la gravité de la situation vécue par les ménages en précarité énergétique semble néanmoins avoir légèrement diminué grâce, entre autres, aux températures plus clémentes et aux tarifs de l’énergie en légère baisse. C’est particulièrement le cas pour l’électricité dont la TVA était réduite à 6% cette année-là. Cependant, ces deux nouvelles réjouissantes ont été contrebalancées par une augmentation du prix des logements.

Qui est touché par la précarité énergétique ?

Le baromètre met en lumière que la précarité énergétique ne découle pas forcément d’un risque de pauvreté. En effet, plus de 41% des personnes reconnues comme étant en situation de précarité énergétique ne sont pas considérées comme « en risque de pauvreté ».  Néanmoins, la recherche montre que les ménages aux revenus les plus faibles sont les plus touchés par la précarité énergétique, bien que les revenus moyens ne soient pas non plus épargnés.

Les locataires, et y compris les locataires de logements sociaux, sont plus touchés par la précarité énergétique que les propriétaires. Ils sont, par exemple, 22% à avoir une facture d’énergie trop lourde par rapport à leurs revenus disponibles contre un peu plus de 11% des propriétaires.

Enfin, les ménages isolés apparaissent comme particulièrement fragiles face à la précarité énergétique. L’on parle ici des familles monoparentales, des isolés et des ménages comportant un seul senior.

» cliquez ici pour lire le baromètre dans son entièreté.